Fausse couche ou grossesse arrêtée : un sujet fréquent, encore trop invisible

Parce qu’il n’y a rien de faux dans une fausse couche.
Ni la grossesse, ni l’espoir, ni le bébé, ni la douleur.
Beaucoup d’entre nous connaîtront, un jour, une grossesse arrêtée. Qu’elle survienne très tôt ou plus tard, qu’elle soit visible ou silencieuse, une fausse couche est toujours une perte. Une expérience intime, souvent vécue dans l’ombre, qui mérite d’être nommée, reconnue, et accompagnée.
Chez Honae, nous souhaitons vous accompagner avec bienveillance et expertise dans ces moments de grande vulnérabilité.
Parce que les fausses couches restent trop souvent tues, banalisées ou invisibilisées, nous faisons le choix d’en parler ouvertement, sans tabou ni culpabilité. Nommer la douleur, reconnaître la perte, mettre des mots sur ce que l’on traverse : c’est déjà un premier pas vers la reconstruction.
Qu’est-ce qu’une fausse couche ?
Une fausse couche, aussi appelée grossesse arrêtée désigne la perte involontaire d'une grossesse avant son terme.
On distingue plusieurs types selon le stade de la grossesse :
- Fausse couche précoce : avant 12 semaines de grossesse (14 SA).
- Fausse couche tardive : après 14 SA.
- Grossesse biochimique : arrêt très précoce, souvent avant même la confirmation par test de grossesse. L’embryon ne s’implante pas durablement, ce qui peut entraîner un test d’abord positif, puis rapidement négatif.
Les signes possibles :
- Saignements vaginaux (légers à abondants)
- Crampes ou douleurs utérines (plus intense que les règles)
- Perte de tissus ou de caillots
- Disparition des signes de grossesse (fatigue, nausées, tension mammaire)
- La stagnation voir la diminution de la Beta hCG (hormone chorionique gonadotrope), l’hormone détectée par les tests de grossesse
- Parfois, aucun symptôme et la découverte se fait à l’échographie
Pourquoi une grossesse peut-elle s'arrêter ?
Dans la grande majorité des cas, une grossesse s’arrête en raison d’anomalies chromosomiques de l’embryon. Il peut aussi arriver que l’embryon ne s’implante pas correctement, comme lors d’une grossesse extra-utérine, souvent localisée dans une trompe. Ce type de grossesse n’est pas viable et peut nécessiter une interruption médicale, car il représente un danger pour la santé de la mère.
Certains éléments liés au profil ou à la santé de la mère peuvent augmenter le risque d’arrêt de grossesse. Ils peuvent concerner :
- L’âge maternel avancé, qui s’accompagne d’une baisse progressive de la qualité ovocytaire et d’un risque accru d’anomalies chromosomiques.
- Une insuffisance en progestérone, hormone clé qui prépare l’endomètre à l’implantation de l’embryon et permet de maintenir cette muqueuse pendant les premières semaines de grossesse.
- Des troubles hormonaux, comme une hyperprolactinémie ou une hypothyroïdie, qui peuvent perturber le cycle et l’ovulation.
- Des maladies auto-immunes (lupus, thyroïdite, syndrome des antiphospholipides), pouvant créer un environnement inflammatoire défavorable à l’embryon.
- Des anomalies de l’utérus ou de l’endomètre, telles que des malformations utérines, un utérus cloisonné, des fibromes, ou encore des synéchies (adhérences), qui peuvent gêner l’implantation ou provoquer des contractions prématurées.
- Des troubles de la coagulation (thrombophilies), qui affectent la vascularisation du placenta et compromettent le bon développement embryonnaire.
- Des anomalies au niveau des trompes, comme des lésions ou des infections passées (ex. : salpingites), qui empêchent ou compliquent le transport de l’embryon vers l’utérus.
- Une mauvaise qualité ovocytaire, notamment en lien avec l’âge ou certains facteurs environnementaux, pouvant mener à des anomalies embryonnaires dès les premières divisions cellulaires.
D’autres éléments comme le surpoids ou le sous-poids important, le stress chronique, ou des carences nutritionnelles sévères peuvent aussi influer sur la fertilité et le maintien de la grossesse.
Chez Honae, tous ces facteurs sont explorés dans le cadre d’un bilan individualisé et multidisciplinaire, afin de proposer un accompagnement sur-mesure, à la fois médical, émotionnel et préventif.
Si l’arrêt de grossesse est encore trop souvent perçu comme une problématique exclusivement féminine, la santé reproductive masculine joue un rôle tout aussi essentiel dans la qualité de l’embryon et le bon déroulement d’une grossesse.
Certains facteurs paternels peuvent en effet être impliqués dans les fausses couches, en particulier lorsqu’elles sont à répétition :
- La qualité du sperme : un spermogramme normal ne garantit pas toujours l'intégrité du matériel génétique porté par les spermatozoïdes.
- La fragmentation de l’ADN spermatique : cette altération du matériel génétique peut affecter le développement embryonnaire dès les premiers jours, et favoriser les arrêts précoces de grossesse. Ce type d’analyse, encore peu prescrit en première intention, est particulièrement pertinent en cas de fausses couches récurrentes.
- L’âge paternel : tout comme chez la femme, l’âge de l’homme peut impacter la qualité génétique du sperme, avec un risque accru d’anomalies chromosomiques ou de mutations de novo.
- Le mode de vie : le tabac, l’alcool, la sédentarité, le stress chronique, l’exposition à des perturbateurs endocriniens ou à des températures élevées (jacuzzis, ordinateurs sur les genoux…) peuvent tous altérer la spermatogenèse et la stabilité de l’ADN des spermatozoïdes.
- Des causes médicales : comme les infections génitales passées ou non traitées, les varicocèles (dilatations des veines testiculaires), ou encore certaines pathologies métaboliques ou hormonales (hypogonadisme, diabète…).
Chez Honae, nous considérons que la fertilité est un sujet de couple, et que l’exploration des causes d’un arrêt de grossesse ne peut être complète sans prendre en compte les deux partenaires. C’est pourquoi nous proposons, dans nos bilans, une analyse approfondie de la fertilité masculine, associée à une prise en charge globale et personnalisée.
Comment se passe la prise en charge d’un arrêt de grossesse ?
Lorsqu’une grossesse s’arrête, plusieurs options de prise en charge sont possibles, en fonction de la situation et du choix de la patiente :
- Si l’expulsion se fait naturellement, une simple échographie de contrôle permet de vérifier que l’utérus est bien vide.
- Dans d’autres cas, un traitement médicamenteux (à base de misoprostol) peut être prescrit pour faciliter l’expulsion, à domicile, sous suivi médical.
- Une intervention chirurgicale peut également être proposée : le plus souvent une aspiration intra-utérine, méthode rapide et peu invasive. Le curetage, plus rare, est aujourd’hui rarement pratiqué seul.
Il est également possible de laisser le corps gérer spontanément l’expulsion, si l’état de santé le permet.
Enfin, en cas de rhésus négatif, une injection d’immunoglobulines anti-D est recommandée, pour protéger les grossesses futures.
Chez Honae, l’objectif est d’apporter une approche préventive, globale et personnalisée pour comprendre les causes d’une fausse couche et réduire les risques de récidive.
Chez la femme
1. Exploration hormonale approfondie (progestérone, estradiol, TSH, prolactine, etc.)
- Pourquoi ? Des déséquilibres hormonaux subtils peuvent perturber la phase lutéale ou l’implantation embryonnaire.
- Comment ? En réalisant un bilan hormonal en phase lutéale avec suivi du taux de progestérone au bon moment.
- Intérêt : ajustement des traitements hormonaux si nécessaire.
2. Diagnostic d’adénomyose ou d’endométriose
- Pourquoi ? L’endométriose et l’adénomyose sont des pathologies gynécologiques chroniques souvent sous-diagnostiquées, bien qu’elles soient fortement corrélées aux fausses couches précoces ou aux échecs d’implantation. Elles peuvent exister sans symptômes gynécologiques marqués.
- Comment ?Plusieurs outils de diagnostic sont disponibles :
- Échographie pelvienne haute résolution avec un regard expert,
- IRM pelvienne, notamment en cas de suspicion d’adénomyose,
- Hystérosonographie, pour explorer la cavité utérine et l’endomètre,
- l’Endotest®, un test salivaire innovant qui permet de détecter la signature moléculaire de l’endométriose via une simple analyse de salive, sans geste invasif. C’est un outil précieux notamment chez les femmes jeunes, ou en cas de doute diagnostique.
- Intérêt : poser un diagnostic plus précoce et proposer un plan de traitement personnalisé (traitement médical, soutien nutritionnel, prise en charge de la douleur, accompagnement complémentaire), y compris en amont d’un désir de grossesse.
3. Analyse du microbiote vaginal et endométrial
- Pourquoi ? Un déséquilibre du microbiote (manque de lactobacilles, infections à bas bruit) peut perturber l’implantation ou favoriser les fausses couches.
- Comment ? Par des prélèvements vaginaux ou endométriaux envoyés à des labos spécialisés.
- Intérêt : traitement ciblé (probiotiques, antibiothérapie douce) pour restaurer un environnement propice.
4. Analyse de l’environnement utérin
- Pourquoi ? Certaines fausses couches précoces sont liées à un environnement utérin inadapté (déséquilibres immunitaires, inflammation chronique, dysbiose endométriale, infections à bas bruit).
- Comment ? Grâce à un test endométrial réalisé en phase lutéale du cycle, Matricelab permet d’évaluer :
- l'équilibre immunitaire (profil cytokinique),
- l’état infectieux ou inflammatoire,
- la flore bactérienne de l’endomètre.
- Intérêt : personnalisation du traitement de soutien de phase lutéale (antibiotiques, probiotiques, immunomodulation, etc.).
5. Bilan de thrombophilie et troubles de la coagulation
- Pourquoi ? Certaines femmes présentent des troubles de la coagulation pouvant perturber l’implantation ou provoquer des fausses couches (ex. : mutation du facteur V Leiden, déficit en protéine S/C, syndrome des antiphospholipides).
- Comment ? Par un bilan biologique approfondi à visée hématologique.
- Intérêt : mise en place d’un protocole préventif adapté (aspirine, héparine).
6. Suivi personnalisé post-fausse couche et accompagnement psychologique spécialisé
- Pourquoi ? Trop peu de femmes bénéficient d’un soutien adapté après une grossesse arrêtée
- Comment ? Mise en place d’un protocole de suivi post-fausses couches : rendez-vous de débriefing médical, bilan complet si récidive, séances d’accompagnement psycho-émotionnel, cercles de parole.
- Intérêt : redonner confiance, reconstruire le lien au corps, offrir un espace de parole bienveillant.
7. Approche corps-esprit intégrative
- Pourquoi ? Le stress chronique, les traumas non verbalisés ou les tensions corporelles peuvent impacter la fertilité et la réceptivité utérine.
- Comment ? Par un accompagnement pluridisciplinaire : sophrologie, hypnose, réflexologie, EMDR, ostéopathie, acupuncture, massages ciblés fertilité.
- Intérêt : apaisement du système nerveux, restauration de l’équilibre émotionnel, soutien au corps dans ses fonctions physiologiques.
Chez l’homme
8. Fragmentation de l’ADN spermatique
- Pourquoi ? Un spermogramme peut être normal mais cacher une altération de l’ADN du spermatozoïde, impliquée dans les fausses couches à répétition.
- Comment ? Par un test spécifique disponible en laboratoire spécialisé.
- Intérêt : en cas de forte fragmentation, des solutions existent (antioxydants, modification du mode de vie, sélection de spermatozoïdes par tri magnétique ou microfluidique).
Chez Honae, notre rôle est d’accueillir, écouter, accompagner
Vivre une fausse couche n’est jamais anodin. C’est une épreuve physique, émotionnelle et souvent existentielle.
C’est pourquoi notre équipe pluridisciplinaire propose une prise en charge globale :
- Un suivi médical spécialisé : échographie, bilan de fertilité adapté post-fausses couches, investigation complémentaire, orientation vers un parcours de PMA si nécessaire.
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- Un accompagnement paramédical : naturopathie, ostéopathie, réflexologie, reiki, …pour soutenir le corps et ses capacités de régénération.
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- Un espace d’écoute et de parole : soutien psychologique, cercles de parole, guidance émotionnelle.
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