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Publié le
21 Jul 2025

Insuffisance ovarienne précoce (IOP) : Quand la fertilité s’épuise trop tôt

Insuffisance ovarienne précoce (IOP) : Quand la fertilité s’épuise trop tôt
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L’insuffisance ovarienne précoce (IOP), anciennement appelée ménopause précoce, est un trouble hormonal rare mais lourd de conséquences. Elle touche 1 à 2 % des femmes avant l’âge de 40 ans, parfois dès l’adolescence ou au début de la vingtaine. Bien qu’encore méconnue, cette pathologie mérite une attention particulière car elle peut profondément impacter la santé reproductive, hormonale et émotionnelle des femmes concernées.

Qu’est-ce que l’IOP ?

L’IOP correspond à l’arrêt prématuré du fonctionnement des ovaires. Elle se traduit notamment par :

  • des règles irrégulières ou absentes (aménorrhée),
  • une ovulation quasi inexistante,
  • un taux de FSH très élevé,
  • un taux d’estradiol très bas.

Autrement dit, le corps entre en état de carence hormonale, comme lors de la ménopause… mais beaucoup plus tôt.

Quels sont les symptômes ?

Les signes de l’IOP peuvent varier selon les femmes, mais les plus fréquents sont :

  • Aménorrhée ou règles très espacées
  • Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes
  • Troubles du sommeil
  • Sécheresse vaginale, douleurs pendant les rapports
  • Fatigue chronique, perte de libido
  • Troubles de l’humeur, anxiété ou irritabilité
  • Infertilité ou difficulté à concevoir

Parfois, l’IOP peut être silencieuse et ne se révéler qu’au moment d’un bilan de fertilité ou d’un projet de grossesse.

Comment pose-t-on le diagnostic ?

Un simple bilan hormonal permet souvent de poser le diagnostic :

  • FSH
  • Estradiol
  • AMH (réserve ovarienne)
  • +/- Échographie pelvienne pour évaluer l’aspect des ovaires et le nombre de follicules

Quelles sont les causes de l'IOP ?

Dans environ 75 % des cas, la cause reste inconnue (forme idiopathique). Mais certaines origines sont bien identifiées :

1. Génétiques :

  • Syndrome de Turner
  • Prémutation du gène FMR1 (X fragile)
  • Mutations affectant la folliculogenèse, la réparation de l’ADN ou la régulation hormonale

2. Iatrogènes :

  • Chimiothérapie, radiothérapie
  • Chirurgie ovarienne

3. Auto-immunes :

  • Thyroïdite de Hashimoto, lupus, maladie d’Addison...

4. Infectieuses :

  • VIH, oreillons, voire certains vaccins selon certaines études

5. Environnementales (en forte croissance) :

  • Perturbateurs endocriniens : bisphénol A, phtalates, parabènes
  • Pesticides : glyphosate, malathion
  • Métaux lourds : cadmium, arsenic, mercure
  • Tabac, alcool, particules fines, microplastiques

Ces facteurs peuvent générer du stress oxydatif, altérer l’ADN des ovocytes, provoquer des inflammations ovariennes ou encore perturber les régulations hormonales — autant de mécanismes impliqués dans l’IOP.

Quelles sont les conséquences ?

L’IOP ne se limite pas à l’infertilité. Elle peut aussi entraîner :

  • Ostéoporose (carence en œstrogènes)
  • Risque cardiovasculaire accru
  • Diabète de type 2
  • Troubles psychiques (anxiété, dépression)
  • Risque de fausse couche (qualité ovocytaire altérée)

Est-il encore possible de tomber enceinte ?

Dans environ 2 % des cas, une grossesse spontanée reste possible.

Sinon, plusieurs options existent :

  • FIV avec ou sans don d’ovocytes
  • Traitement hormonal substitutif (THS) pour restaurer un équilibre hormonal
  • Accompagnement médical et psychologique, souvent indispensable
  • Médecines complémentaires pour mieux vivre cette étape

Ce que propose Honae Care

Chez Honae, nous pensons qu’aucune femme ne devrait être seule face à ce diagnostic.

Nous proposons une prise en charge globale et humaine, alliant :

  • Expertise médicale spécialisée en gynécologie et fertilité
  • Accompagnements complémentaires : nutrition, naturopathie, psychologie, médecine fonctionnelle
  • Bilan complet de fertilité et suivi personnalisé
  • Prévention et sensibilisation aux facteurs environnementaux
  • Espace d’écoute bienveillant pour poser ses questions, exprimer ses doutes, et se sentir soutenue

Notre conviction

Détecter l’IOP tôt, c’est se donner toutes les chances :

  • de préserver sa fertilité,
  • d’éviter les complications à long terme,
  • et de vivre pleinement, malgré le diagnostic.

Pour aller plus loin : Huang et al., The risk factors, pathogenesis and treatment of premature ovarian insufficiency, Journal of Ovarian Research, 2025.